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- Les Enfants de Médée

,  par Hervé BERNARD dit RVB

Les enfants de Médée / Medea's children from BERNARD Hervé (rvb) on Vimeo.

La musique a été écrite et interprétée par Cinema du Lyon. Les images et le montage sont d’Hervé Bernard Rvb. L’ensemble a été produit par RVB-Prod

Interprétation personnelle de l’hypothèse du troisième enfant de Médée ébauchée à partir des études de la fresque des Dioscures, Pascal Bruckner est l’un des auteurs qui a travaillé cette hypothèse.

Pour celui-ci, le sabre tenu par Médée a été ou sera plantée dans ses entrailles afin de tuer l’enfant à venir.

Cette fresque découverte en 1828-1829 à Pompéi a été probablement peinte entre 62 et 79 après JC, en référence au récit de Pline évoquant la Médée de Timoniaque. resque de Pompéï, peinte , Musée archéologique de Naples.

« La valeur intrinsèque attribuée au mythe provient de ce que les événements, censés se dérouler à un moment du temps, forment aussi une structure permanente. Celle-ci se rapporte simultanément au passé, au présent et au futur. » [1]

À propos de l’étymologie de Médée
Par exemple, en français, les mots : médecin, méditer, médiation, modérer, modeste, mode, possèdent la même racine indo-européenne MED-. C’est une racine riche de sens, dont témoignent d’ailleurs le latin (meditor, medicus, modus) et le grec (μἠδομαι, méditer, penser, imaginer ou μῆδος pensée, dessein).

Au pluriel, ce dernier mot révèle une ambiguïté latente : μήδεα signifie « les pensées » mais aussi « les parties génitales de l’homme ». À cette liste de mots Pascal Quignard ajoute Médée. Médée dont il dit que l’enfant qui ne naquit jamais, car tué dans le giron de sa mère par celle-ci, s’appelle Médéios [2]

Le texte en italique est un extrait du blog de Philippe Quéau.

Médée, méchante femme ou victime ?
« Lorsque Jason partit à la recherche de la Toison d’or, il dut affronter mille difficultés. Heureusement la déesse Aphrodite décida de lui venir en aide, en rendant Médée amoureuse de lui, par le truchement d’un torcol, ou « bergerette ». En grec, cet oiseau se nomme ἴϋγξ, transcrit en « iynge ».

« Alors la déesse aux flèches acérées, Cyprine, ayant attaché un torcol aux mille couleurs sur les quatre rayons d’une roue inébranlable, apporta de l’Olympe aux mortels cet oiseau du délire, et apprit au sage fils d’Éson des prières et des enchantements, afin que Médée perdit tout respect pour sa famille, et que l’amour de la Grèce agitât ce cœur en feu sous le fouet de Pitho. » [3]

La magie opéra. L’« oiseau du délire » remplit Médée d’amour pour Jason, et « tous deux conviennent de s’unir par les doux liens du mariage. » [4]

Les enfants de Médée auraient-ils pu être les petits soldats de la crise mondiale ?

« Chez Christa Wolf, ça change un peu. Médée est gentille et plutôt brave fille un peu naïve quoique très intelligente. Elle ne tue personne, mais son attitude de justice inflexible et idéaliste alliée à une volonté de liberté sans borne met en évidence les mensonges, les compromissions et les lâchetés des autres, aussi bien en Colchide qu’à Corinthe. Ceux-ci sont irrités par l’image de corrompus qu’elle leur renvoie et mettent sur son dos les pires horreurs, d’autant plus facilement qu’elle est une femme et que les femmes font peur et sont traditionnellement écartées du pouvoir. Médée, qui croit possible la vie dans son idéal, découvre les secrets des uns et des autres mais ne cherche ni à se défendre des accusations contre elle, ni à dénoncer la situation ni les crimes occultes. »
Médée - Christa Wolf

- Médée, relecture de la statue de Paul Gasq, sise au Jardin des Tuileries

- Portrait de Médée dans le jardin des Tuileries