Jusqu’à l’ouverture du dernier livre de Rhusdie, cette image m’évoquait Méliès, l’inventeur des effets spéciaux, Jules Verne et Appolo XI, des thématiques dynamiques évoquant la surrection et par conséquent propulsant l’humanité en avant. Si, éventuellement, j’y voyais une blessure, c’était un trait humoristique.
Depuis sa publication dans Le Couteau [1], elle évoquera immanquablement l’attentat subit par Salman Rhusdie. Cependant, ce glissement a un effet innatendu, tout à coup, il m’amène vers autre chose. Et si la conquête de la lune était un coup de couteau dans la lune ? Finalement, Rushdie endosserait-il le costume de la lune et de la terre. L’auteur serait alors une métaphore de notre comportement présent et futur à l’égard de la lune et de la terre.
Je ne cherche surtout pas à valoriser « cet acte stupide » pour reprendre la pensée de Rhushdie, le glissement de sens est un processus bien curieux. Et si, pour reprendre, une autre image de Salman Rhusdie p 117 de ce même ouvrage, une image serait comme un couteau, elle ne prend de sens, tout comme le texte, que par l’usage que l’on en fait. Car l’image pas plus que le texte n’est pas faite pour tuer même si certaines images et certains textes peuvent tuer et Salman Rhushdie est bien placé pour le savoir.