Temps et image
L’historien Jean-Jacques Glassner rappelle qu’en akkadien, langue parlée en Mésopotamie, on désigne le passé par le terme pānānu qui veut dire « autrefois » mais aussi « devant ». Alors que pour désigner le futur on utilise warkātu : « avenir » mais aussi « ce qui est derrière ».
Contrairement à nos propres conceptions, les habitants de Mésopotamie concevaient le passé comme étant « devant » eux. Dans une certaine mesure, c’est assez logique puisque leur passé est sous leurs yeux, ils en voient les traces. Ils se construisent à partir de leur passé et par rapport à lui tandis que l’avenir reste invisible or ce que nous ne voyons pas, c’est ce qui est derrière nous.