« Bien avant de servir à communiquer la langue sert à vivre. » E. Benveniste
« Le langage n’est pas seulement un moment de communication mais aussi un lieu de vie et de mort. » Julia Kristeva
« Il (E. Benveniste) déplace la grande question métaphysique de “l’origine du sens” et le transforme en “comment ça signifie”. Comment s’engendre la capacité de penser dans l’appareil même du langage. » Julia Kristeva
« Il y a pour lui (E. Benveniste) deux niveaux : le sémiotique et le sémantique. Le sémiotique ce sont les signes pris dans un pacte conventionnel (selon lequel par exemple, la forme sonore du mot “arbre” est associée au concept d’arbre), ces signes obéissent à un certain nombre de règles d’agencement. La sémantique, c’est le discours qui, lui, est pris dans le contexte, dans le dialogue, dans toute la dynamique profonde de l’expérience subjective. » Julia Kristeva
« Nous vivons dans un univers de signes (...) D’abord nous parlons, c’est un premier système. Nous lisons et écrivons, c’est système distinct, graphique. Nous saluons et faisons des “signes de politesse”, de reconnaissance, de ralliement. Nous suivons des flêches, nous nous arrêtons à des feux. Nous écrivons de la musique. Nous assistons à des spectacles, voyons des films. Nous manipulons des “signes monétaires”. Nous participons à des cérémonies, célébrations, cultes, rites. Nous votons de diverses manières. » E. Benveniste
« Je crois que la principale différence entre la langue et les “systèmes sémiotiques” et qu’aucun système sémiotique n’est pas capable de se prendre lui-même comme objet ni de se décrire dans ses propres termes. » E. Benveniste
« La signification est générée par ce qui est entrain de se dire, par l’énonciation, par les phrases en mouvement, proférées par un sujet singulier. On est fort loin d’avoir tiré les enseignements de cette conception dynamique. » Roger Pol-Droit